L'artiste chinois AN KUN (né en 1968) peut être décrit comme l'artiste aux coups de pinceau de velours. Mais dans le cas d'AN KUN, ce sont des coups de pinceau avec lesquels il partage ses opinions sur la société avec le spectateur d'une manière charmante et raffinée. Avec compassion et respect pour ses sujets (comment pourrait-il en être autrement: AN KUN ne peint que son cercle d'amis intimes), il dépouille chaque sujet de ses caractéristiques et de son identité chinoises. Et c'est ainsi qu'AN KUN raconte sa propre histoire. Les Chinois qui réussissent socialement veulent être peints par le maître. Et c’est assez étrange. Parce que chaque sujet qui apparaît devant le chevalet d’An Kun est subtilement soulagé de son apparence chinoise. On pourrait donc penser que ses sujets se sentiraient lésés. Mais rien n'est plus éloigné de la vérité. C'est un grand honneur d'apparaître dans une peinture d'AN KUN. Dans sa série de tableaux PRETTY, BOURGEOIS FRIENDS (2010-2014) AN KUN dépeint les Chinois riches et ambitieux dans un style européen. La série se compose en partie de portraits et en partie de peintures intégrales, complétées par des scènes complètes mettant en vedette plusieurs sujets dans une seule œuvre. Avec son langage visuel subtil, l'artiste nourrit la discussion sur l'occidentalisation croissante de la société chinoise. En fait, AN KUN peint ses amis bourgeois chinois déguisés. Il le fait magnifiquement et avec l'approbation unanime des connaisseurs d'art du monde entier. C’est la force d’AN KUN: la qualité et la spiritualité.
